Italie et France : une histoire et un avenir communs en phlébologie.
Italy and France: shared history and future in phlebology.
Auteurs/Authors : Lugli M.
Résumé :
La pratique de la phlébologie française est probablement la plus solide d’Europe et la Société Française de Phlébologie fondée en 1947 a été la première à donner un rôle scientifique à cette branche, parfois négligée, de la médecine et de la chirurgie vasculaires.
• Le diagnostic, les traitements de la pathologie veineuse superficielle et la chirurgie veineuse profonde ont été étudiés en France par de grands noms qui ont guidés l’évolution de la phlébologie sur plusieurs décennies.
• Le premier Diplôme Universitaire de Phlébologie est aussi français, créé en 2003 par Albert- Claude Benhamou et Frédéric Vin : 10 années avant que l’Union Européenne considère la nécessité d’un curriculum commun en phlébologie.
L’histoire de la phlébologie italienne a été tout à fait similaire, sous l’impulsion de grands noms qui ont eux aussi marqué son évolution.
Par contre, durant une longue période, une relative inertie de la structure universitaire et la fragmentation de la phlébologie en un nombre excessif de sociétés scientifiques n’ont pas permis un développement méthodique et rigoureux de la discipline sur le plan scientifique, bien que des travaux italiens originaux et très remarquables ont été publiés.
Aujourd’hui, on peut se permettre d’affirmer qu’en France et en Italie la phlébologie avance sur les mêmes voies et par conséquence rencontre les mêmes obstacles.
• Stimuler l’intérêt des nouvelles générations de médecins pour la pathologie veineuse est toujours un point critique.
• J’ai éprouvé un véritable plaisir de voir dans les derniers congrès de la SFP un nombre de plus en plus élevé de jeunes participants, de même qu’une nouvelle vague a commencé d’apparaître aussi en Italie, ce qui marque peut-être le signal d’un changement d’esprit des sociétés scientifiques.
• Dans cette optique, la création de la commission UEMS « ad hoc » pour la définition de la figure professionnelle du phlébologue est cruciale et il faut souligner que la France comme l’Italie jouent ensemble un rôle essentiel dans ce travail (voir l’article sur ce sujet traité dans ce numéro par J.J. Guex et F. Mariani).
• Un autre point crucial est l’évolution technique qui aujourd’hui est en train de changer l’approche thérapeutique de l’insuffisance veineuse chronique.
Les nouvelles possibilités de traiter la pathologie du système veineux profond, surtout le syndrome post-thrombotique, avec chirurgie ouverte et endovasculaire, le traitement précoce des thromboses veineuses aiguës par thrombolyse et la nécessité d’un niveau diagnostique de plus en plus élevé imposent d’avancer sur la recherche fondamentale et clinique. Dans ce domaine, la France et l’Italie ont une expertise unique en Europe.
Nous sommes sans doute au début d’une période essentielle pour l’évolution de la phlébologie : la France et l’Italie ont une histoire, une connaissance scientifique et une expertise qui sont essentielles pour faire de la pratique phlébologique quotidienne une discipline scientifique.
Summary :
La pratique de la phlébologie française est probablement la plus solide d’Europe et la Société Française de Phlébologie fondée en 1947 a été la première à donner un rôle scientifique à cette branche, parfois négligée, de la médecine et de la chirurgie vasculaires.
• Le diagnostic, les traitements de la pathologie veineuse superficielle et la chirurgie veineuse profonde ont été étudiés en France par de grands noms qui ont guidés l’évolution de la phlébologie sur plusieurs décennies.
• Le premier Diplôme Universitaire de Phlébologie est aussi français, créé en 2003 par Albert- Claude Benhamou et Frédéric Vin : 10 années avant que l’Union Européenne considère la nécessité d’un curriculum commun en phlébologie.
L’histoire de la phlébologie italienne a été tout à fait similaire, sous l’impulsion de grands noms qui ont eux aussi marqué son évolution.
Par contre, durant une longue période, une relative inertie de la structure universitaire et la fragmentation de la phlébologie en un nombre excessif de sociétés scientifiques n’ont pas permis un développement méthodique et rigoureux de la discipline sur le plan scientifique, bien que des travaux italiens originaux et très remarquables ont été publiés.
Aujourd’hui, on peut se permettre d’affirmer qu’en France et en Italie la phlébologie avance sur les mêmes voies et par conséquence rencontre les mêmes obstacles.
• Stimuler l’intérêt des nouvelles générations de médecins pour la pathologie veineuse est toujours un point critique.
• J’ai éprouvé un véritable plaisir de voir dans les derniers congrès de la SFP un nombre de plus en plus élevé de jeunes participants, de même qu’une nouvelle vague a commencé d’apparaître aussi en Italie, ce qui marque peut-être le signal d’un changement d’esprit des sociétés scientifiques.
• Dans cette optique, la création de la commission UEMS « ad hoc » pour la définition de la figure professionnelle du phlébologue est cruciale et il faut souligner que la France comme l’Italie jouent ensemble un rôle essentiel dans ce travail (voir l’article sur ce sujet traité dans ce numéro par J.J. Guex et F. Mariani).
• Un autre point crucial est l’évolution technique qui aujourd’hui est en train de changer l’approche thérapeutique de l’insuffisance veineuse chronique.
Les nouvelles possibilités de traiter la pathologie du système veineux profond, surtout le syndrome post-thrombotique, avec chirurgie ouverte et endovasculaire, le traitement précoce des thromboses veineuses aiguës par thrombolyse et la nécessité d’un niveau diagnostique de plus en plus élevé imposent d’avancer sur la recherche fondamentale et clinique. Dans ce domaine, la France et l’Italie ont une expertise unique en Europe.
Nous sommes sans doute au début d’une période essentielle pour l’évolution de la phlébologie : la France et l’Italie ont une histoire, une connaissance scientifique et une expertise qui sont essentielles pour faire de la pratique phlébologique quotidienne une discipline scientifique.
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Éditions Phlébologiques françaises.