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Catalogue / article

2014, 67, 1, p.81-84

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Risques thrombotiques des contraceptions estroprogestatives : actualités.

Thrombotic risk of estrogen-progestin contraceptives: news.

Auteurs/Authors : Jamin C.

Mots-clés : Contraception, Contraception hormonale, Thrombo-embolisme veineux, Progestatifs

Keywords: Contraception, Hormonal contraception, Venous thromboembolism, Progestins

Résumé :

Le risque thromboembolique des contraceptifs estroprogestatifs (CEP) est connu de longue date estimé aujourd’hui à OR = 2-3 ; il reste rare, 2 à 6 cas de cas attribuables pour 10000 femmes par an avec une
mortalité de 1 %.
La question de savoir si certaines associations (3e et 4e génération) ont un risque supérieur enflamme la
communauté médicale depuis 19 ans sans qu’un consensus ne se dégage.
La rareté des cas et les difficultés méthodologiques pour la réalisation d’études irréprochables expliquent ces débats.
L’intrusion médiatico-politique récente dans cette problématique n’est pas justifiée par des résultats scientifiques concluants.
Insistons sur le fait que la construction d’une plausibilité biologique potentielle ne peut en aucun cas se substituer à des preuves cliniques.
Après les errements français récents, l’Europe vient de remettre des conclusions nuancées basées sur les
données des études et non sur une classification biochimique des produits, conclusions non empreintes de certitudes, et de ce fait aptes à évoluer.
Les conclusions sont que toutes les CEP ont un rapport bénéfice/risque positif, que les différences entre les produits sont faibles et qu’il n’y a pas lieu de modifier une prescription bien tolérée.
En toute logique, l’Europe insiste sur la prise en compte scrupuleuse des facteurs de risque, quel que soit le CEP prescrit.
Seule cette prise en compte est susceptible de diminuer le risque, sans avoir besoin pour atteindre cet objectif de stigmatiser tel ou tel produit.

Summary :

For the past 19 years, the medical community has been seriously concerned with the issue of whether certain combinations (in the third and fourth generations) are at greater risk, though no consensus has ever been reached.
The rarity of cases and the methodological difficulties involved in performing irreproachable studies are the explanation for the discussions.
The recent interference in this issue by the media and politics is not justified by the conclusive scientific results.
We must insist on the fact that the construction of potential biological plausibility can in no case be used as
a substitute for clinical evidence.
After recent French vagaries, Europe has just submitted nuanced conclusions based on study data rather than a biochemical classification of the products; these conclusions are by no means certainties and are thus
liable to change.
The conclusions are that all EPCs have a positive risk/benefit ratio, that differences between products are slight
and that there is no justification for changing a welltolerated prescription.
In all logic, Europe insists that the risk factors be scrupulously taken into account, regardless of the EPC
prescribed.
Only, by ensuring these factors are taken into account, might it be possible to reduce the risk, without the need to stigmatise a particular product in order to achieve the objective.

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