Dites au revoir, pas adieu !
Say au revoir, not good bye !
Auteurs/Authors : Parpex P.
Résumé :
Nous sommes en effet quelques-uns à quitter le Conseil d'Administration de la Société Française de Phlébologie (plus de 20 membres, à peine moins que celui d'Elf – Aquitaine…) après deux mandats de neuf années. Les nouveaux statuts interdisent la gérontocratie et qui s'en plaindra, car nous ne sommes ni au PS (Parti du stripper) ni à l'UMP (Union des malins phlébologistes).
Au cours de ces 18 années de bénévolat au service de notre spécialité, nous avons vécu des moments formidables.
Tout d'abord l'honneur et le plaisir d'être élus à deux reprises par nos pairs et nos consoeurs qui ont eu le droit, dès la création de la SFP, de voter ; vous noterez là une belle avancée démocratique. Cela nous confortait dans l'idée que le compagnonnage que nous avions entrepris auprès de nos Maîtres permettait d'agrandir tranquillement la grande famille des phlébologues. Furtado-Heine, Notre-Dame de Bon-Secours et l'Épée de Bois ont vu ainsi passer tous les médecins désireux de se former à notre art et notre confrérie vivait en parfaite harmonie, se chamaillant parfois avec les amis chirurgiens mais cela était souvent constructif.
On n'oubliera pas nos soirées de gala du mois de mars dans des lieux prestigieux, en tenue de soirée s'il vous plaît, où nos Présidents rivalisaient d'humour et d'éloquence. Cela permettait de régler quelques différends en toute élégance, mais la page est tournée.
Dans nos mémoires resteront gravés également quelques voyages au cours desquels des dizaines de Collègues sous des cieux cléments apprenaient à se connaître, s'estimer, discutaient de telle ou telle technique promise à un avenir certain. Une loi DOMS a fait tourner cette autre page et les Congrès internationaux brillent aujourd'hui par notre absence.
Puis notre Société, structurée, dynamique, confraternelle s'est fragilisée.
Certains de nos Maîtres ont manqué d'opportunisme à l'arrivée des nouvelles techniques d'investigations vasculaires et, là où notre compagnonnage avait fait la preuve de son efficacité, l'Université s'est alors proposée de former les médecins angiologues. La technique prenait dès lors le pas sur la thérapeutique.
Nous subissons encore aujourd'hui cette dichotomie : il y a d'une part les médecins phlébologues, certains qualifiés par une Commission nationale, les autres par l'Université et les plus jeunes, angiologues* formés au sein de la capacité.
La création d'une structure de Formation Continue, sans doute nécessaire à notre profession, n'a pas clarifié le paysage. Ainsi les premières Assises nationales par la voix du Président n'annonçaient-elles pas « La phlébologie n'est plus, vive l'angiologie ! » ? Nous n'en avions pas accepté l'augure et l'avenir nous a donné raison.
Puis il y a eu la naissance de la Société Française de Médecine Vasculaire qui, en souhaitant fédérer, a cru bon se passer de notre Société Savante. Certes la famille s'agrandit mais recomposée et sans véritable esprit de famille. Cessons d'évoquer le passé mais c'était un devoir de mémoire.
Je remercie notre Rédacteur en Chef de m'avoir ouvert ses colonnes et parlons de demain.
La relève au sein de notre Conseil me semble assurée. Bon nombre des conseillers ont mesuré l'importance des sites hospitaliers de formation en phlébologie et l'équipe de Saint-Michel menée par F. Zuccarelli est renforcée par celle de l'HIA Bégin sous l'impulsion d'E. Blin et dans un avenir proche par Tenon-Saint-Antoine avec A. Cornu-Thénard.
Le succès du Diplôme Universitaire de Phlébologie de Paris VI est aujourd'hui bien acquis à l'aune d'enseignants, hier réticents mais depuis empressés d'en faire partie, et du nombre croissant de médecins inscrits*.
L'École Européenne de Phlébologie se réjouit d'avoir mis à la disposition du DU ses hommes et son savoir-faire. Il lui reste désormais la tâche de former les médecins étrangers.
Je saisis l'opportunité de cet éditorial pour féliciter et remercier notre ami F. Vin : son inlassable détermination a eu raison des nombreuses réticences et la création du DU constitue ipso facto la reconnaissance officielle de notre spécialité.
Ma fierté d'appartenir à la Société Française de Phlébologie et à son Conseil d'Administration ne s'est jamais démentie. J'en veux pour preuve le succès toujours grandissant de nos réunions (et la présence indéfectible de nos partenaires le confirme), la qualité de notre Revue. De même, les rapports que nous entretenons avec le Syndicat représentatif de notre profession et la présence aujourd'hui incontournable d'un bon nombre de nos conseillers judicieusement choisis par notre Président auprès des tutelles (AFSSAPS, ANAES…) confirment l'influence de notre Société à un moment où nous avons besoin de faire entendre notre voix.
Je souhaite longue vie à la Société Française de Phlébologie et à son Conseil et qu'ils n'hésitent pas à nous désigner de nouvelles tâches. C'est notre quotidien depuis si longtemps et nous ne sommes pas encore atteints par la limite d'âge… !
Summary :
Nous sommes en effet quelques-uns à quitter le Conseil d'Administration de la Société Française de Phlébologie (plus de 20 membres, à peine moins que celui d'Elf – Aquitaine…) après deux mandats de neuf années. Les nouveaux statuts interdisent la gérontocratie et qui s'en plaindra, car nous ne sommes ni au PS (Parti du stripper) ni à l'UMP (Union des malins phlébologistes).
Au cours de ces 18 années de bénévolat au service de notre spécialité, nous avons vécu des moments formidables.
Tout d'abord l'honneur et le plaisir d'être élus à deux reprises par nos pairs et nos consoeurs qui ont eu le droit, dès la création de la SFP, de voter ; vous noterez là une belle avancée démocratique. Cela nous confortait dans l'idée que le compagnonnage que nous avions entrepris auprès de nos Maîtres permettait d'agrandir tranquillement la grande famille des phlébologues. Furtado-Heine, Notre-Dame de Bon-Secours et l'Épée de Bois ont vu ainsi passer tous les médecins désireux de se former à notre art et notre confrérie vivait en parfaite harmonie, se chamaillant parfois avec les amis chirurgiens mais cela était souvent constructif.
On n'oubliera pas nos soirées de gala du mois de mars dans des lieux prestigieux, en tenue de soirée s'il vous plaît, où nos Présidents rivalisaient d'humour et d'éloquence. Cela permettait de régler quelques différends en toute élégance, mais la page est tournée.
Dans nos mémoires resteront gravés également quelques voyages au cours desquels des dizaines de Collègues sous des cieux cléments apprenaient à se connaître, s'estimer, discutaient de telle ou telle technique promise à un avenir certain. Une loi DOMS a fait tourner cette autre page et les Congrès internationaux brillent aujourd'hui par notre absence.
Puis notre Société, structurée, dynamique, confraternelle s'est fragilisée.
Certains de nos Maîtres ont manqué d'opportunisme à l'arrivée des nouvelles techniques d'investigations vasculaires et, là où notre compagnonnage avait fait la preuve de son efficacité, l'Université s'est alors proposée de former les médecins angiologues. La technique prenait dès lors le pas sur la thérapeutique.
Nous subissons encore aujourd'hui cette dichotomie : il y a d'une part les médecins phlébologues, certains qualifiés par une Commission nationale, les autres par l'Université et les plus jeunes, angiologues* formés au sein de la capacité.
La création d'une structure de Formation Continue, sans doute nécessaire à notre profession, n'a pas clarifié le paysage. Ainsi les premières Assises nationales par la voix du Président n'annonçaient-elles pas « La phlébologie n'est plus, vive l'angiologie ! » ? Nous n'en avions pas accepté l'augure et l'avenir nous a donné raison.
Puis il y a eu la naissance de la Société Française de Médecine Vasculaire qui, en souhaitant fédérer, a cru bon se passer de notre Société Savante. Certes la famille s'agrandit mais recomposée et sans véritable esprit de famille. Cessons d'évoquer le passé mais c'était un devoir de mémoire.
Je remercie notre Rédacteur en Chef de m'avoir ouvert ses colonnes et parlons de demain.
La relève au sein de notre Conseil me semble assurée. Bon nombre des conseillers ont mesuré l'importance des sites hospitaliers de formation en phlébologie et l'équipe de Saint-Michel menée par F. Zuccarelli est renforcée par celle de l'HIA Bégin sous l'impulsion d'E. Blin et dans un avenir proche par Tenon-Saint-Antoine avec A. Cornu-Thénard.
Le succès du Diplôme Universitaire de Phlébologie de Paris VI est aujourd'hui bien acquis à l'aune d'enseignants, hier réticents mais depuis empressés d'en faire partie, et du nombre croissant de médecins inscrits*.
L'École Européenne de Phlébologie se réjouit d'avoir mis à la disposition du DU ses hommes et son savoir-faire. Il lui reste désormais la tâche de former les médecins étrangers.
Je saisis l'opportunité de cet éditorial pour féliciter et remercier notre ami F. Vin : son inlassable détermination a eu raison des nombreuses réticences et la création du DU constitue ipso facto la reconnaissance officielle de notre spécialité.
Ma fierté d'appartenir à la Société Française de Phlébologie et à son Conseil d'Administration ne s'est jamais démentie. J'en veux pour preuve le succès toujours grandissant de nos réunions (et la présence indéfectible de nos partenaires le confirme), la qualité de notre Revue. De même, les rapports que nous entretenons avec le Syndicat représentatif de notre profession et la présence aujourd'hui incontournable d'un bon nombre de nos conseillers judicieusement choisis par notre Président auprès des tutelles (AFSSAPS, ANAES…) confirment l'influence de notre Société à un moment où nous avons besoin de faire entendre notre voix.
Je souhaite longue vie à la Société Française de Phlébologie et à son Conseil et qu'ils n'hésitent pas à nous désigner de nouvelles tâches. C'est notre quotidien depuis si longtemps et nous ne sommes pas encore atteints par la limite d'âge… !
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Éditions Phlébologiques françaises.