Attitude pragmatique face au risque juridique en phlébologie
Pragmatic attitude face to juridical risk in phlebology
Auteurs/Authors : Marabelle B.
Mots-clés : Bénéfice/risque, Parade juridique, Suivi du malade
Keywords: Risk/benefit, Legal defence, Consensus
Résumé :
La loi du 4 mars 2002 [1] modifie radicalement la pratique de l'art médical, nécessitant l'apprentissage du langage méconnu juridique voire judiciaire (confronté au jargon médical).
L'éthique médicale et la bonne application du Code de Déontologie ne suffisent plus à l'exercice médical.
La « relation médecin/malade » [2] risque une dérive si elle doit être codifiée par le droit.
Il convient pour le médecin de garder une attitude pragmatique face aux nombreuses interfaces juridiques qui peuvent dénaturer la relation intime et unique du médecin et de son malade (juridictions pénale, civile, administrative, ordinale, associations de défense des malades et usagers de la santé, etc.).
Il est utile de rappeler les fondements juridiques de la responsabilité.
Il convient de donner à nos confrères quelques bases utiles et élémentaires pour répondre aux questions posées par le juge, afin de faciliter au quotidien son exercice et ses choix thérapeutiques et d'être « juridiquement correct », dans le respect de normes techniques, scientifiques, voire économiques... avec la recherche du bénéfice/risque et du coût/efficacité, dont le « rationnel » peut paraître contestable ou contradictoire.
Il est nécessaire d'établir des documents simples pouvant servir de parade juridique.
L'évolution incessante des nouvelles techniques en Phlébologie nécessite d'établir rapidement des consensus simples, pragmatiques, modulables établis par des collèges d'experts reconnus par leurs confrères.
La validation scientifique reste un paramètre complémentaire bien souvent trop long à mettre en place et souvent insuffisant, chaque patient ayant sa propre loi face à des règles générales.
Summary :
The law of March 4, 2002 [1] has drastically modified the practice of medical art, it requires to learn the unfamiliar juridical or even judiciary language (confronted to the medical jargon).
Medical ethics and a good application of the code of deontology no longer suffice for the exercise of medicine.
The « physician/patient relationship » [2] risks to be deviated if it is codified by law.
It is appropriate that the physician keeps a pragmatic attitude face to numerous juridical interfaces which may change the nature of the intimate and unique relationship between the physician and his/her patient (penal, civil, administrative, ordinal jurisdictions, associations to protect the patients, and users of health services, etc.).
It would be useful to remind the juridical foundations of responsibility.
It would be appropriate to remind for our fellows some useful and elementary basis to reply to the questions asked by the judge, in order for him/her to facilitate his/her daily exercise, therapeutic choices, and to be « juridically correct », in the respect of technical, scientific, even economical norms, while searching for the benefits/risks and cost/efficiency ratio, for which any rationale may appear contestable or contradictory.
It is necessary to establish simple documents which may serve as juridical protection.
The continuous evolution of new techniques in phlebology requires a rapid establishment of simple, pragmatic, flexible consensus by teams of experts recognised by their fellows.
The scientific validation remains a complementary parameter which very often takes too long to be implemented, and is often pretty insufficient, because each patient has his/her own law face to general rules.
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