Phlébologie Annales Vasculaires    Société Française de Phlébologie
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Catalogue / article

2013, 66, 4, p.54-60

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Nouveaux concepts dans les récidives en fonction des différentes techniques de traitement des varices.

New concepts on recurrence of varicose veins according to the different treatment techniques.

Auteurs/Authors : De Maeseneer M.G., Biemans A.A., Pichot O.

Mots-clés : Varices, Récidive, Pathophysiologie

Keywords: Varicose veins, Recurrence, Pathophysiology

Résumé :

Les récidives de varices post-thérapeutiques sont un problème commun. Diverses étiologies ont été reconnues : défaillance tactique et technique, néo-vascularisation et recanalisation d’une oblitération tronculaire antérieure, ainsi que progression de la maladie.
Avec l’utilisation généralisée de l’écho-Doppler et l’expérience accrue dans le domaine des procédures guidées par ultrasons, il est vraisemblable que l’impact de la défaillance tactique et technique diminue.
Cette question nécessite toutefois que nous y prêtions attention, puisqu’elle peut induire des récidives précoces, à la suite de tous les types d’interventions. Un autre facteur étiologique est la néo-vascularisation, qui survient en particulier à la suite d’une chirurgie au niveau de jonction saphénofémorale (JSF) ou de la jonction saphéno-poplitée (JSP).
Afin d’expliquer la récidive suivant une ablation endoveineuse (AEV), l’accent a plutôt été mis sur la recanalisation d’une oblitération tronculaire antérieure. Il est bien connu que la dite recanalisation a le plus souvent lieu à la suite d’une ablation chimique avec une mousse sclérosante, plutôt qu’après une ablation thermique.
L’incidence de la néo-vascularisation au niveau de la JSP ou de la JSP est nettement moindre après AEV, qui est bien plus fréquente à la suite des procédures chirurgicales. Toutefois, cela ne signifie pas que les jonctions ne soient jamais impliquées dans la récidive suivant une AEV. Il est par conséquent également important de suivre l’évolution au niveau de la JSF ou de la JSP, au moyen d’un écho doppler, puisqu’un reflux nouveau (ou persistant) peut se révéler par cet examen.
La progression de la maladie ne peut pas être évitée et elle constitue un facteur important dans la pathophysiologie des récidives à long terme. Outre les facteurs génétiques, d’autres facteurs liés au patient (IMC ≥ 30, grossesse après la chirurgie…) ont été accusés d’être responsables de la progression de la maladie et donc de la récidive.
En raison de la progression de la maladie après plusieurs années, des néo-réseaux veineux tortueux ou de nouveaux reflux veineux jonctionnels peuvent se connecter avec des varices superficielles de la cuisse ou de la jambe, agissent comme une «joint-venture» et
peuvent de cette manière conduire à la situation clinique d’une récidive à part entière de varices.
Afin d’accroître notre compréhension de la récidive variqueuse, des études nouvelles sont nécessaires, incluant une exploration et un suivi répété au long cours par des examens écho-doppler adéquats préopératoire et postopératoires, suivant les différentes modalités de traitement des varices.

Summary :

Recurrent varicose veins remain a common problem after varicose vein treatment. Several etiologies have been recognized: tactical and technical failure, neovascularisation, and recanalisation of a previously obliterated trunk and progression of the disease.
With the widespread use of duplex ultrasound and increasing experience in the field of ultrasound-guided procedures, the impact of both tactical and technical failure is likely to diminish.
However this issue still needs our attention, as it may induce early recurrence after all types of intervention. Another etiologic factor is neovascularisation, occurring in particular after surgery at the level of the saphenofemoral junction (SFJ) or saphenopopliteal junction (SPJ).
To explain recurrence after endovenous ablation (EVA) the focus has rather been on recanalisation of a previously obliterated trunk. It is well known that such recanalisation occurs more frequently after chemical ablation with sclerosant foam than after thermal ablation.
The incidence of neovascularisation at the SFJ or SPJ is much lower after EVA than after surgical procedures. However this does not mean that the junctions are never involved in recurrence after EVA. It is therefore also important to follow the evolution at the level of the SFJ or SPJ by means of duplex ultrasound, as new (or persistent) reflux may be detected sonographically.
Progression of the disease cannot be avoided and is an important contributory factor in the pathophysiology of recurrence at long term. Apart from genetic factors, other patient-related factors (BMI ≥ 30, pregnancy after the intervention…) have been claimed to be responsible for progression of the disease and hence recurrence.
Due to disease progression after several years, tortuous neovascular veins or (newly) refluxing veins at the junction may connect with superficial varicose veins of the thigh or leg, acting as a ‘joint venture’ and in this way lead to the clinical situation of a full-blown recurrence of varicose veins.
To increase our understanding of varicose vein recurrence, future studies are needed, including adequate preoperative duplex ultrasound investigation and longterm follow-up with serial duplex scans, after different forms of varicose vein treatment.

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