Phlébologie Annales Vasculaires    Société Française de Phlébologie
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Catalogue / article

2006, 59, 1, p.15-16

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SFA-SFP de 1947 à 2006 : l'évidence d'une complémentarité au fil des ans

Auteurs/Authors : Cazaubon M.

Résumé :

Il était une fois… en 1947 deux médecins excellents cliniciens libéraux et également visionnaires. Ils eurent chacun l'idée de créer une société consacrée aux veines et aux artères. Ainsi virent le jour la Société Française de Phlébologie (SFP) sous la houlette de Raymond TOURNAY et la Société Française d'Angéiologie (SFA) sous celle de Louis GERSON, tout cela sous l'oeil bienveillant de la prépondérante Société Française de Cardiologie, peu empressée d'ailleurs à s'occuper des maladies périphériques, artérielles et encore moins veineuses. Ce furent les premières sociétés mondiales consacrées à la pathologie vasculaire. Elles ont grandi au fil des ans, définissant leurs pôles d'intérêt respectifs et affirmant ainsi leur propre identité et leur complémentarité incontournable. Elles s'apprêtent à fêter ensemble, tout au long de l'année 2007, leur soixantième anniversaire et je laisserai leurs Présidents respectifs, Michel SCHADECK et François André ALLAERT présenter les projets des manifestations prévues.

Depuis une dizaine d'années les membres des Bureaux des deux sociétés ont appris à travailler ensemble et leurs objectifs sont bien définis, exprimés chaque année lors des séances et congrès ou diffusés via les organes de presse très estimés en France et dans le monde : Phlébologie et Angéiologie.

QUELS SONT NOS OBJECTIFS COMMUNS ?

Le premier, et peut être le plus noble, est de former des médecins à l'étude des vaisseaux. Cela s'est fait dans un esprit de « compagnonnage » pour emprunter un mot cher à François PIN, Président d'Honneur de la SFA et très longtemps membre du Bureau de la SFP. Depuis trois ans, grâce à Frédéric VIN, A.C. BENHAMOU et Sylvie MEAUME, un diplôme universitaire de Phlébologie existe et permet d'aider nos jeunes collègues, qui se sentent insuffisamment formés à la pratique phlébologique lors de leurs parcours universitaire, à acquérir les notions les plus modernes sur la pratique phlébologique.

La renommée mondiale de nos sociétés doit se poursuivre et, pour cela, il ne suffit pas en 2006 d'avoir des idées, il faut savoir les présenter dans les plus grands congrès internationaux, les faire admettre et valider par les plus hautes instances. Notre souhait est de former et de stimuler les jeunes phlébologues à cette évaluation perpétuelle de leurs travaux et à savoir présenter une communication à l'autre bout du monde... Nous avons une équipe d'experts prêts à les aider, sous la houlette de notre ami Michel PERRIN, anglophone hors pair.

Le second est de conserver notre rigueur scientifique au fil des ans. La Haute Autorité de Santé fait régulièrement appel à nos deux sociétés, que ce soit pour la nomenclature des actes médicaux ou la mise en place des recommandations professionnelles. Nous choisissons les collègues les plus aptes, les mieux informés et les plus susceptibles de parvenir à des accords professionnels, établis non pas pour freiner notre dynamisme mais pour mieux gérer notre activité.

Si depuis 60 ans nous avons de plus en plus d'adhérents, en un mot si nous existons toujours, c'est aussi parce que nous avons conservé le même souci de progresser d'année en année. Il existe des groupes de travail qui se réunissent chaque année lors des Journées Internationales d'Angéiologie au cours desquelles les séances de la SFP attirent toujours un large auditoire. La SFP vient de mettre en place des « commissions ». Ceux qui y participent sont animés de la même rigueur scientifique et du même engouement que les pionniers de la phlébologie et cette remise à jour perpétuelle de nos connaissances est le meilleur moyen d'arriver à la perfection.

Largeur d'esprit, rapidité d'action et tolérance sont les mots clés pour faire partie de nos sociétés. Tous ceux qui ont des projets d'étude des maladies des veines – ou des artères – sont les bienvenus au sein de nos groupes de travail et des commissions.

Un autre objectif est d'informer le grand public sur les maladies des vaisseaux. Il y a quelques années, nous avions discuté de la possibilité d'une Journée de la jambe, dans la continuité du Parcours du Coeur organisé par nos amis de la Fédération Française de Cardiologie. Le projet de la semaine de la veine a vu le jour, grâce à J.J. GUEX et F. CHLEIR. La SFA s'est bien entendu associée à ce projet et nous espérons que les membres des deux sociétés participeront massivement à la campagne 2006, en souhaitant que cela apporte à nos patients une meilleure connaissance de la maladie veineuse et la possibilité d'un dépistage précoce.

Il n'est jamais inutile de rappeler que la SFP comme la SFA sont à l'origine de la formation des Unions Internationales, de Phlébologie d'une part, d'Angiologie d'autre part. Nous sommes toujours largement représentés au sein des grands rassemblements internationaux et longue serait la liste des membres de nos Bureaux jouant un rôle actif dans les comités de direction de ces Unions Internationales.

Ne vous méprenez pas : les médecins de terrain que nous sommes connaissons bien les vicissitudes actuelles de notre profession. Et c'est certainement notre objectif principal de défendre au mieux vos intérêts dans cette période où l'avenir de notre profession est « on ne peut plus sombre », en agissant aux côtés de nos amis du Syndicat National de Médecine Vasculaire. Nous connaissons bien nos patients et encore mieux leurs maladies. A nous tous ensemble de montrer aux Autorités notre savoir-faire mais aussi l'intérêt qu'ils ont à nous faire confiance, sans nous laisser dans le marasme actuel qui risque d'engluer toutes nos bonnes volontés.

Je ne finirai pas ce long courrier sans vous adresser mes voeux les plus sincères pour 2006 et espérer que vous n'aurez que de bonnes nouvelles tout au long de l'année. Nous ferons modestement de notre mieux pour vous aider dans le domaine qui nous est si cher.

Summary :

Il était une fois… en 1947 deux médecins excellents cliniciens libéraux et également visionnaires. Ils eurent chacun l'idée de créer une société consacrée aux veines et aux artères. Ainsi virent le jour la Société Française de Phlébologie (SFP) sous la houlette de Raymond TOURNAY et la Société Française d'Angéiologie (SFA) sous celle de Louis GERSON, tout cela sous l'oeil bienveillant de la prépondérante Société Française de Cardiologie, peu empressée d'ailleurs à s'occuper des maladies périphériques, artérielles et encore moins veineuses. Ce furent les premières sociétés mondiales consacrées à la pathologie vasculaire. Elles ont grandi au fil des ans, définissant leurs pôles d'intérêt respectifs et affirmant ainsi leur propre identité et leur complémentarité incontournable. Elles s'apprêtent à fêter ensemble, tout au long de l'année 2007, leur soixantième anniversaire et je laisserai leurs Présidents respectifs, Michel SCHADECK et François André ALLAERT présenter les projets des manifestations prévues.

Depuis une dizaine d'années les membres des Bureaux des deux sociétés ont appris à travailler ensemble et leurs objectifs sont bien définis, exprimés chaque année lors des séances et congrès ou diffusés via les organes de presse très estimés en France et dans le monde : Phlébologie et Angéiologie.

QUELS SONT NOS OBJECTIFS COMMUNS ?

Le premier, et peut être le plus noble, est de former des médecins à l'étude des vaisseaux. Cela s'est fait dans un esprit de « compagnonnage » pour emprunter un mot cher à François PIN, Président d'Honneur de la SFA et très longtemps membre du Bureau de la SFP. Depuis trois ans, grâce à Frédéric VIN, A.C. BENHAMOU et Sylvie MEAUME, un diplôme universitaire de Phlébologie existe et permet d'aider nos jeunes collègues, qui se sentent insuffisamment formés à la pratique phlébologique lors de leurs parcours universitaire, à acquérir les notions les plus modernes sur la pratique phlébologique.

La renommée mondiale de nos sociétés doit se poursuivre et, pour cela, il ne suffit pas en 2006 d'avoir des idées, il faut savoir les présenter dans les plus grands congrès internationaux, les faire admettre et valider par les plus hautes instances. Notre souhait est de former et de stimuler les jeunes phlébologues à cette évaluation perpétuelle de leurs travaux et à savoir présenter une communication à l'autre bout du monde... Nous avons une équipe d'experts prêts à les aider, sous la houlette de notre ami Michel PERRIN, anglophone hors pair.

Le second est de conserver notre rigueur scientifique au fil des ans. La Haute Autorité de Santé fait régulièrement appel à nos deux sociétés, que ce soit pour la nomenclature des actes médicaux ou la mise en place des recommandations professionnelles. Nous choisissons les collègues les plus aptes, les mieux informés et les plus susceptibles de parvenir à des accords professionnels, établis non pas pour freiner notre dynamisme mais pour mieux gérer notre activité.

Si depuis 60 ans nous avons de plus en plus d'adhérents, en un mot si nous existons toujours, c'est aussi parce que nous avons conservé le même souci de progresser d'année en année. Il existe des groupes de travail qui se réunissent chaque année lors des Journées Internationales d'Angéiologie au cours desquelles les séances de la SFP attirent toujours un large auditoire. La SFP vient de mettre en place des « commissions ». Ceux qui y participent sont animés de la même rigueur scientifique et du même engouement que les pionniers de la phlébologie et cette remise à jour perpétuelle de nos connaissances est le meilleur moyen d'arriver à la perfection.

Largeur d'esprit, rapidité d'action et tolérance sont les mots clés pour faire partie de nos sociétés. Tous ceux qui ont des projets d'étude des maladies des veines – ou des artères – sont les bienvenus au sein de nos groupes de travail et des commissions.

Un autre objectif est d'informer le grand public sur les maladies des vaisseaux. Il y a quelques années, nous avions discuté de la possibilité d'une Journée de la jambe, dans la continuité du Parcours du Coeur organisé par nos amis de la Fédération Française de Cardiologie. Le projet de la semaine de la veine a vu le jour, grâce à J.J. GUEX et F. CHLEIR. La SFA s'est bien entendu associée à ce projet et nous espérons que les membres des deux sociétés participeront massivement à la campagne 2006, en souhaitant que cela apporte à nos patients une meilleure connaissance de la maladie veineuse et la possibilité d'un dépistage précoce.

Il n'est jamais inutile de rappeler que la SFP comme la SFA sont à l'origine de la formation des Unions Internationales, de Phlébologie d'une part, d'Angiologie d'autre part. Nous sommes toujours largement représentés au sein des grands rassemblements internationaux et longue serait la liste des membres de nos Bureaux jouant un rôle actif dans les comités de direction de ces Unions Internationales.

Ne vous méprenez pas : les médecins de terrain que nous sommes connaissons bien les vicissitudes actuelles de notre profession. Et c'est certainement notre objectif principal de défendre au mieux vos intérêts dans cette période où l'avenir de notre profession est « on ne peut plus sombre », en agissant aux côtés de nos amis du Syndicat National de Médecine Vasculaire. Nous connaissons bien nos patients et encore mieux leurs maladies. A nous tous ensemble de montrer aux Autorités notre savoir-faire mais aussi l'intérêt qu'ils ont à nous faire confiance, sans nous laisser dans le marasme actuel qui risque d'engluer toutes nos bonnes volontés.

Je ne finirai pas ce long courrier sans vous adresser mes voeux les plus sincères pour 2006 et espérer que vous n'aurez que de bonnes nouvelles tout au long de l'année. Nous ferons modestement de notre mieux pour vous aider dans le domaine qui nous est si cher.

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